Un beau matin, au bord d'un étang scintillant, un cerf admirait son reflet dans l'eau.
"Oh là là, mes bois !" s'exclama-t-il. "Comme ils sont grands et magnifiques ! On dirait une couronne !"
Puis, il baissa les yeux vers ses pattes. "Pffft," fit-il avec un petit air déçu. "Mes pattes sont si fines et toutes maigrichonnes. Elles ne sont vraiment pas belles à voir comparées à mes superbes bois."

Tout à coup, qui voilà ? Un lion affamé, avec de grands yeux jaunes, surgit des buissons !
Le cerf n'eut pas le temps de dire "Oups !" Il détala comme une flèche. Ses fines pattes, qu'il n'aimait pas beaucoup, le portaient à toute vitesse à travers la plaine. Le lion avait beau courir, il n'arrivait pas à le rattraper.
"Hé, mes pattes ne sont pas si mal finalement !" pensa le cerf, tout essoufflé.

Pour échapper au lion, le cerf décida de se réfugier dans la forêt touffue. Mauvaise idée !
À peine entré sous les arbres, ses magnifiques bois, si larges et si ramifiés, se prirent dans les branches basses. Crac ! Il était coincé. Il tira, il poussa, mais rien à faire.
Le lion, qui le suivait, arriva tranquillement.
"Oh non," murmura le cerf tristement. "Mes pattes que je trouvais si laides m'avaient sauvé, et mes bois, dont j'étais si fier, sont la cause de ma perte."

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