La Mort de la Petite Poule
Contes de Grimm
Sur la colline aux noisettes, un petit coq et une petite poule s'amusaient comme des fous. Ils cherchaient les plus grosses noisettes pour leur goûter. Petite Poule, très gourmande, en trouva une énorme ! Hop ! Elle l'avala d'un coup. Mais oups ! La noisette était trop grosse et resta coincée dans sa gorge. Elle ne pouvait plus respirer !
Petit Coq, tout affolé, se mit à crier : "Au secours ! Au secours ! Ma Petite Poule s'étouffe !" Il courut vite vers le puits. "Puits, puits, donne-moi de l'eau pour Petite Poule !"
Le puits répondit : "Cours d'abord chez la jeune mariée, la belle Lise, et demande-lui un ruban de soie rouge."
Petit Coq courut chez Lise. "Lise, Lise, donne-moi un ruban de soie rouge pour le puits, pour qu'il me donne de l'eau pour Petite Poule !"
Lise dit : "Va d'abord voir le saule et demande-lui une de ses feuilles tendres."
Petit Coq courut vers le saule. "Saule, saule, donne-moi une feuille tendre pour Lise, pour qu'elle me donne un ruban pour le puits, pour qu'il me donne de l'eau pour Petite Poule !"
Le saule murmura : "Apporte-moi d'abord un peu de fil du tailleur."
Petit Coq fila chez le tailleur. "Tailleur, tailleur, donne-moi du fil pour le saule, pour qu'il me donne une feuille pour Lise, pour qu'elle me donne un ruban pour le puits, pour qu'il me donne de l'eau pour Petite Poule !"
Le tailleur dit : "Apporte-moi une croûte de pain du boulanger."
Petit Coq sprinta chez le boulanger. "Boulanger, boulanger, une croûte de pain pour le tailleur, pour qu'il me donne du fil pour le saule, pour qu'il me donne une feuille pour Lise, pour qu'elle me donne un ruban pour le puits, pour qu'il me donne de l'eau pour Petite Poule !"
Le boulanger dit : "Apporte-moi un peu de farine du meunier."
Petit Coq vola presque chez le meunier. "Meunier, meunier, de la farine pour le boulanger, pour qu'il me donne une croûte pour le tailleur, pour qu'il me donne du fil pour le saule, pour qu'il me donne une feuille pour Lise, pour qu'elle me donne un ruban pour le puits, pour qu'il me donne de l'eau pour Petite Poule !"
Le meunier dit : "D'accord, voici la farine."
Alors, Petit Coq refit tout le chemin en sens inverse, récoltant la farine, puis la croûte, puis le fil, puis la feuille, puis le ruban, et enfin l'eau du puits.
Mais quand il arriva, tout essoufflé, près de Petite Poule... il était trop tard. Sa chère amie était partie pour toujours.
Petit Coq était si triste. Il pleura, pleura. Tous les amis de la ferme entendirent ses sanglots. Une petite souris, une aiguille, une épingle, un œuf et un canard vinrent le consoler. Ils décidèrent de faire un bel enterrement pour Petite Poule. La petite souris construisit une petite charrette pour transporter Petite Poule. La petite souris tira la charrette, et Petit Coq marchait tristement à côté, suivi de l'aiguille, de l'épingle, de l'œuf et du canard.
Ils arrivèrent à un ruisseau. Comment traverser ? Ils essayèrent de faire passer la charrette sur un vieux tronc d'arbre qui servait de pont. Mais la charrette était un peu trop lourde. Soudain, la charrette pencha, pencha... et PLOUF ! Tout le monde tomba à l'eau !
L'œuf se cassa en mille morceaux. Splash ! L'aiguille et l'épingle se piquèrent dans la vase au fond de l'eau et on ne les revit plus. La petite souris essaya de nager mais glou glou glou... elle coula. Le canard, lui, savait bien nager. Il arriva sur l'autre rive et s'ébroua. Et Petit Coq ? Il battit des ailes très fort et réussit à s'envoler sur l'autre rive, tout mouillé et encore plus triste.
Pauvre Petit Coq. Il avait perdu sa chère Petite Poule et presque tous ses amis ce jour-là. Depuis ce jour, Petit Coq vécut seul, mais il n'oublia jamais sa courageuse Petite Poule ni ses amis qui avaient voulu l'aider.
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