Par une belle matinée de printemps, un renard malin courait à perdre haleine. Des chasseurs et leurs chiens bruyants étaient juste derrière lui ! Le pauvre renard cherchait désespérément un endroit pour se cacher.

Soudain, il aperçut un bûcheron qui coupait du bois près d'un gros chêne.
« Oh, monsieur le bûcheron, » haleta le renard, « s'il vous plaît, aidez-moi ! Cachez-moi vite, les chasseurs me poursuivent ! »

Le bûcheron, un peu surpris, réfléchit une seconde. Puis, il montra du doigt une petite cabane à outils qu'il avait construite.
« Entrez vite là-dedans ! » dit-il. Le renard se glissa dans la cabane, tout content d'être à l'abri.

Peu de temps après, les chasseurs arrivèrent, essoufflés.
« Dites-nous, brave homme, » demandèrent-ils, « n'auriez-vous pas vu passer un renard par ici ? »
« Un renard ? Non, non, je n'ai vu aucun renard, » répondit le bûcheron d'une voix forte.
Mais en même temps, discrètement, il faisait de grands signes avec sa main et ses yeux en direction de la cabane où le renard était caché.

Heureusement pour le renard, les chasseurs étaient trop fatigués pour remarquer les gestes du bûcheron. Ils regardèrent un peu partout, mais ne virent rien.
« Dommage, » dirent-ils, et ils continuèrent leur chemin en grognant.

Quand le bruit des chasseurs s'éloigna, le renard sortit doucement de la cabane. Il s'apprêtait à partir sans dire un mot.
« Hé, l'ami ! » appela le bûcheron. « Pas même un petit merci pour vous avoir sauvé la vie ? »

Le renard se retourna et le regarda d'un air futé.
« Oh, je vous aurais bien remercié de tout mon cœur, » dit-il, « si vos gestes avaient été aussi gentils que vos paroles. Mais pendant que votre bouche disait non aux chasseurs, vos mains, elles, leur montraient où j'étais caché ! »

Et sur ce, le renard fila dans la forêt, laissant le bûcheron un peu honteux de sa ruse.

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