Au milieu d'un jardin rempli de fleurs multicolores, vivait une petite abeille très fière de son travail. Elle fabriquait un miel si doré et si parfumé que tous les insectes du coin en rêvaient. Un jour, elle se dit : "Mon miel est si bon, il est digne du roi des dieux, le grand Zeus ! Je vais lui en apporter un pot."

Elle remplit son plus joli petit pot avec son miel le plus scintillant et s'envola vers le Mont Olympe, là où habitait Zeus. Quand elle arriva, Zeus, avec sa grande barbe et son air important, fut très touché par ce cadeau. Il goûta le miel. "Mmmh, c'est délicieux !" dit-il. "Petite abeille, ton miel est un vrai trésor. Dis-moi ce qui te ferait plaisir, et je te l'accorderai."

L'abeille, toute contente, réfléchit vite. Elle pensait aux humains qui venaient parfois prendre son miel sans permission. "Oh, grand Zeus," dit-elle, "j'aimerais avoir une arme pour protéger mon miel. Donne-moi un aiguillon, mais un aiguillon spécial ! Si quelqu'un essaie de voler mon miel, et que je le pique, qu'il tombe malade sur-le-champ !"

Zeus fronça un peu les sourcils. Il aimait beaucoup le cadeau de l'abeille, mais il n'aimait pas du tout son idée un peu méchante. Il réfléchit un instant et dit : "D'accord, petite abeille. Tu auras un aiguillon pour te défendre. Mais voilà la condition : si tu piques quelqu'un avec cet aiguillon, tu le laisseras dans sa peau, et toi, tu perdras la vie juste après."

L'abeille fut très surprise. Elle avait eu son aiguillon, mais pas tout à fait comme elle l'imaginait. Elle remercia Zeus et repartit vers son jardin, un peu pensive. Elle avait maintenant de quoi se défendre, mais elle savait que si elle l'utilisait, ce serait à ses risques et périls.

Et c'est pour cela qu'aujourd'hui encore, quand une abeille pique pour protéger sa ruche ou son miel, elle donne sa propre vie. Cela nous apprend que vouloir du mal aux autres peut parfois se retourner contre nous-mêmes.

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