Un matin d'hiver, alors que le vent sifflait et que la neige recouvrait tout d'un grand manteau blanc, un fermier marchait dans ses champs. Il avait un grand cœur et aimait beaucoup les animaux.

Soudain, il vit quelque chose de sombre sur la neige. En s'approchant, il découvrit un serpent, tout raide et froid. Le pauvre serpent était presque gelé et ne bougeait plus du tout.

"Oh, pauvre petite bête !" se dit le fermier. "Tu vas mourir de froid si je te laisse ici."
Alors, avec beaucoup de précaution, il ramassa le serpent. Il le glissa doucement sous sa grosse veste, bien au chaud contre lui, pour essayer de le réchauffer.

Quand il arriva chez lui, le fermier déposa délicatement le serpent près de la cheminée où crépitait un bon feu. La chaleur du feu était agréable.
Peu à peu, le serpent commença à bouger. D'abord lentement, puis il ouvrit les yeux. Il se sentait beaucoup mieux, la chaleur l'avait réveillé.

Le fermier était content de voir que le serpent allait bien. Il sourit.
Mais, au lieu de dire merci ou de s'en aller tranquillement, le serpent, qui était un serpent et pas un gentil chaton, se dressa soudain. Et crac ! Il mordit la main du fermier qui l'avait sauvé.

"Aïe !" cria le fermier, surpris et triste. "Méchant serpent ! Je t'ai sauvé la vie, et voilà comment tu me remercies !"

Le fermier avait appris une leçon ce jour-là. Il comprit que même si on est très gentil avec certaines créatures, elles ne changent pas toujours leur nature. Un serpent, même réchauffé et sauvé, reste un serpent.

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