Imaginez un temps où il n'y avait rien du tout. Pas de soleil, pas de lune, pas de jolies fleurs. Juste un grand, grand œuf noir, comme un ballon géant endormi dans le vide.

Et devinez qui dormait à l'intérieur de cet œuf ? Un géant nommé Pangu ! Il a dormi, dormi, dormi pendant des milliers et des milliers d'années. C'est long, hein ?

Un jour, Pangu s'est réveillé. Il s'est étiré, et oups ! Il n'y avait pas beaucoup de place dans l'œuf. « Oh là là, c'est tout serré ici ! » pensa Pangu. Alors, avec toute sa force, CRAC ! Il a cassé la coquille de l'œuf.

Ce qui était léger et clair est monté, monté, monté pour devenir le ciel bleu. Et ce qui était lourd et sombre est descendu, descendu, descendu pour devenir la terre solide.

Mais Pangu avait peur que le ciel et la terre se touchent à nouveau. Alors, il s'est mis entre les deux. Chaque jour, le ciel montait un peu plus haut, la terre descendait un peu plus bas, et Pangu grandissait, grandissait, grandissait pour les tenir séparés. Il poussait avec ses mains le ciel, et avec ses pieds la terre. Cela a duré encore des milliers et des milliers d'années ! Pangu devenait de plus en plus grand et fort.

Finalement, le ciel était très, très haut et la terre très, très épaisse. Pangu était très, très fatigué. Il avait fait un travail formidable ! Il s'est allongé et s'est endormi pour toujours.

Mais même en dormant, Pangu a continué à créer le monde.
Son souffle est devenu le vent et les nuages qui flottent.
Sa voix est devenue le tonnerre qui gronde avant la pluie.
Son œil gauche est devenu le soleil brillant qui nous réchauffe.
Son œil droit est devenu la lune douce qui éclaire la nuit.
Ses bras et ses jambes sont devenus les grandes montagnes.
Son sang est devenu les rivières qui coulent vers la mer.
Ses cheveux sont devenus les étoiles qui scintillent dans la nuit.
Et les petits poils sur sa peau sont devenus les arbres, les herbes et les fleurs.

Et c'est comme ça, grâce au géant Pangu, que notre beau monde a été créé. La prochaine fois que tu verras le soleil, la lune, ou que tu sentiras le vent, tu pourras penser à Pangu !

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