Imaginez un petit coq tout fier, appelons-le Cocorico, et une petite poule toute mignonne, Poupoule. Un jour, ils décidèrent d'aller se promener sur la Montagne aux Noisettes pour trouver de délicieuses noisettes à croquer.

« Si l'un de nous trouve une noisette, on la partage ! » dit Cocorico. « D'accord ! » répondit Poupoule.
Arrivés sur la montagne, Poupoule trouva une ÉNORME noisette. Tellement grosse qu'elle se dit : « Oh, celle-là, je la garde pour moi toute seule ! » Elle l'avala d'un coup, mais gloups ! La noisette resta coincée dans sa gorge. Poupoule ne pouvait plus respirer !

Cocorico, affolé, courut à toute vitesse vers le ruisseau. « Eau, Eau, vite ! Donne-moi de l'eau ! Poupoule s'étouffe avec une noisette ! »
Le ruisseau murmura : « Petit coq, je veux bien, mais va d'abord demander à la jeune mariée un ruban de soie rouge. »

Cocorico ne perdit pas une seconde et fila chez la mariée. « Belle mariée, s'il vous plaît, donnez-moi un ruban de soie rouge pour le ruisseau, pour qu'il me donne de l'eau pour Poupoule qui s'étouffe ! »
La mariée, qui préparait sa couronne, répondit : « Volontiers, petit coq, mais va d'abord me chercher de jolies fleurs de saule pour ma couronne. »

Hop ! Cocorico courut jusqu'au saule. « Saule, gentil saule, donne-moi de tes fleurs pour la mariée, qui me donnera un ruban pour le ruisseau, qui me donnera de l'eau pour Poupoule qui s'étouffe ! »
Le saule, un peu coquin, dit : « Je veux bien, mais seulement si tu danses un peu pour moi. »

Alors, Cocorico, même s'il était très inquiet, fit une petite danse rigolote. Le saule, amusé, lui donna ses plus belles fleurs.
Cocorico retourna en courant chez la mariée, qui lui donna le ruban de soie rouge.
Il sprinta jusqu'au ruisseau, qui lui donna enfin de l'eau.
Vite, vite, il revint vers Poupoule.

Mais hélas, il était trop tard. La pauvre Poupoule ne respirait plus. Cocorico était si triste, si triste. Son cœur était tout petit.
Il décida de faire de belles funérailles pour Poupoule. Il fabriqua une petite charrette et y déposa Poupoule. En chemin, il rencontra un renard, un loup, un ours, un cerf et même un lion. Tous les animaux de la forêt, touchés par sa peine, se joignirent au cortège.

Ils arrivèrent devant un large ruisseau. Comment traverser ? Une paille qui flottait par là dit : « Montez sur moi, je vous aiderai à passer. »
Cocorico, avec sa charrette, et quelques-uns des premiers animaux montèrent doucement sur la paille. Mais la paille était bien trop fragile. Crac ! Elle se cassa en deux. Tous ceux qui étaient dessus, sauf Cocorico qui avait réussi à sauter de l'autre côté avec Poupoule, tombèrent dans l'eau et disparurent.

Cocorico se retrouva seul avec sa Poupoule. Il creusa un petit trou, l'enterra doucement sous un grand chêne, et pleura, pleura, pleura, jusqu'à ce que son petit cœur s'arrête de battre, lui aussi. Et c'est ainsi que se termine l'histoire du petit coq et de la petite poule qui aimaient trop les noisettes.

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