Par une belle matinée de printemps, un renard très fier se promenait dans la forêt. Il rencontra un petit hérisson qui trottinait tranquillement.

Le renard, avec un air supérieur, dit au hérisson :
"Bonjour, petit ami ! Sais-tu que je suis l'animal le plus rusé de cette forêt ? J'ai au moins cent tours dans mon sac pour échapper à mes ennemis !"

Le hérisson, sans s'arrêter, répondit calmement :
"C'est impressionnant, Monsieur Renard. Moi, je n'ai qu'un seul tour, mais il est très efficace."

Le renard se moqua un peu : "Un seul tour ? Pauvre petit ! Que ferais-tu si les chiens de chasse arrivaient ?"

À peine avait-il fini sa phrase qu'on entendit au loin les aboiements d'une meute de chiens. "Oh non, les voilà !" s'écria le renard, pris de panique.

Immédiatement, le hérisson se roula en une petite boule bien serrée, toutes ses piquants pointés vers l'extérieur.

Le renard, lui, commença à courir dans tous les sens. Il essaya de se cacher derrière un arbre, puis de sauter par-dessus un buisson, puis de creuser un trou rapidement. Mais les chiens se rapprochaient, toujours plus vite. Il tenta une autre de ses ruses, puis une autre, mais rien ne semblait fonctionner parfaitement et il s'épuisait.

Les chiens arrivèrent enfin. Ils virent la petite boule piquante du hérisson. Ils la reniflèrent, essayèrent de la pousser avec leur museau, mais "Aïe ! Ça pique !" Ils aboyèrent un peu autour, puis, ne sachant que faire de cette étrange chose, ils continuèrent leur course pour attraper le renard qui avait bien du mal à leur échapper.

Quand le danger fut passé et que les aboiements se furent éloignés, le hérisson se déroula doucement. Il vit le renard revenir, tout essoufflé et un peu honteux.

Le hérisson le regarda et dit gentiment : "Tu vois, Monsieur Renard, parfois, un seul bon tour vaut mieux que cent moins bons."

Le renard, cette fois, ne se moqua pas. Il avait appris quelque chose d'important ce jour-là.

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